Cette fête de caractère profane, ayant lieu juste avant l'entrée en carême, fut très populaire dans toutes les villes de Toscane (Italie centrale), à Rome et à Venise, dès le début de la Renaissance. En 1662, le Carnaval de Venise trouve son origine dans la victoire, du Doge de Venise, sur le patriarche d'Aquilée. Le Carnaval de Venise connut ses plus grands fastes lorsque le Sénat et les Doges se mirent à sa tête dans l'espoir de contrôler ses débordements. Venise s'était à tel point autorisé les excès, que le carnaval fut interdit à la fin du XVIIIème siècle. Revenu en 1980, les autorités ont encouragé la renaissance de cette fête, qui se prolonge sur plusieurs jours et se présente comme une animation culturelle et touristique organisée autour du thème du masque. La République est favorable au carnaval et le considère comme un art. Il s'est fait aujourd'hui plus sage, conservant le raffinement sous la licence. Sans perdre beaucoup de sa liberté, le Carnaval de Venise devient alors un tourbillon de masques et de jeux d'artifices autour de la Piazzetta. L'aristocratie s'abritait derrière le masque traditionnel de la "bautta", masque blanc bordé d'un voile noir, ainsi que sous la cape noire et le déguisement du Maure. Cet habillement est resté aujourd'hui traditionnel, mais aussi le favori des Vénitiens.
"Le masque est né pour moitié du jeu et pour moitié de la peur."
Carnaval (en italien) : carnevale