
«Je me revois à l’âge de sept ans acculée au mur du pavillon mobile de l’école par presque tous mes camarades de deuxième année, qui se moquent de moi et me crient: «Regarde-toi, tu as l’air d’une n---- sur la photo de classe». Une foule de petits visages blancs me regardant avec haine et mépris à cause de ma peau noire, de mon gros nez et de mes cheveux noirs épais.»

«L’école a été une expérience des plus affreuse… d’abord, parce que j’étais la seule enfant noire dans toute l’école cette année-là. En plus, j’étais confrontée à un groupe d’enfants plus âgés qui avaient l’habitude de faire un cercle autour de moi et de me crier n----, n---- sans arrêt jusqu’à ce que je me mette à pleurer. C’était terrifiant pour moi et je me sentais complètement prise au piège. Je ne sais vraiment pas comment je m’en suis tirée à l’école cette année-là et je ne pense pas t’avoir dit, maman, tout ce qui est arrivé.»

«Te souviens-tu quand je suis rentré à la maison en pleurant en troisième année parce que la maîtresse avait été injuste envers moi?… Je ne t’ai jamais dit pourquoi j’étais si bouleversé, mais je l’étais parce qu’elle nous avait lu Les cinq frères chinois, et tous les enfants avaient ri de la stupidité des Chinois. Cette histoire-là m’avait blessé et quand j’ai essayé de lui en parler, elle s’est moquée de moi.»

